Passer la nuit à regarder une jeune fille endormie, repenser
à une vie désormais derrière soi, aux femmes aimées, filles, maitresses ou
mère, à la mort, c'est ce que le vieil Eguchi, lucide et sans tristesse, fait
depuis qu'il a découvert la maison des belles endormies.
Car ces adolescentes, rendues inconscientes par l'effet d'un
sédatif, livrées aux regards d'hommes âgés, sont des sujets d'admiration
propres à la méditation. Une réflexion, quelquefois teintée d'érotisme, induite
par la contemplation de leur jeunesse et de leur beauté qui leur permet, tel
l'acte d'amour, sans oublier la finitude humaine, de prolonger la vie.
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